Invitation à salonner au milieu du Beau monde
Lis Thés Ratures ? C’est la structure culturelle au sud-ouest de Paris, dont Les vagabonds sans trêves ont applaudi, en début d’année, la naissance (ici).
La créatrice de cet univers pluriel, à la fois librairie, salon de thé, espace de coworking et espace de réunion, Roxane Yap et son équipe organise un salon de la littérature.
Le 30 septembre prochain, aux côtés de l’invité d’honneur : Isabelle Boni-Claverie, réalisatrice du doc Trop noire pour être française ? (lire notre article ici), il y aura Malyia Allie, Ouzire Améthépé, Lassana Baltilhy, Djehuty Biyong, Francine Bongonda, Marie-Hélène Branciard, Imaniyé Dalila, Madina Guissé, Clothilde Jean-Baptiste, Christian Kamtchueng, Quentin Lefebvre, Axelle Luce, Mohamed Mbougar Sarr, Gaël Octavia, Yasmine Modestine…
Chez Lis Thés Ratures, la solidarité est une fête (voir vidéo et article du site Le Parisien), une réjouissance collective en réponse à un acte de vandalisme ayant contraint, cet été, à fermer boutique pendant 10 jours.
Une fête de la solidarité illustrant la phrase de l’écrivain Patrick Chamoiseau à la fin de Frères migrants, que Les vagabonds sans trêves analysent ici :
[…] le vouloir commun contre les forces brutes se nourrira d’infimes impulsions. (p. 136)
Pour Lis Thés Ratures, la solidarité est aussi, au quotidien, un état d’esprit répondant au besoin d’espace de travail des jeunes entrepreneurs. Le 13 septembre, j’ai interviewé Roxane Yap sur cette vocation de son entreprise.
Comment avez-vous décidé de proposer un tel service ?
Au départ, je n’avais pas pensé inclure un espace de travail dans la structure. C’est juste qu’en arrivant à Boulogne, j’ai été surprise de voir à quel point il y a un manque d’espace de travail accessible. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de bureaux à partager, de structures de coworking qui sont à des tarifs, quand même, très onéreux pour les jeunes porteurs de projets, les étudiants, les travailleurs indépendants, les start-up.
Du coup, j’ai aménagé le lieu afin qu’on puisse soit partager un espace de travail, soit louer ponctuellement. Cette offre s’adresse aux jeunes entrepreneurs qui n’ont pas les moyens de se payer un bureau, ainsi qu’à des gens qui sont en cours de création d’entreprise.
Ils peuvent venir ici travailler au calme plutôt que dans des cafés. Les tarifs sont accessibles. En moyenne quelqu’un qui vient travailler deux heures, ça lui coûte neuf euros, et il a le wifi, le thé, le café, les biscuits à volonté.
Le fait d’être une jeune entrepreneuse participe aux interactions avec cette clientèle ?
Bien sûr ! L’espace favorise les échanges entre moi et les jeunes. En général, quand ils arrivent, ils connaissent un peu la structure et viennent demander des conseils sur mes propres processus, comment faire ça ou ça, et aussi sur les erreurs à ne pas commettre. Et il y a également les discussions entre les jeunes entrepreneurs, les étudiants, le dialogue qui s’établit entre les différents porteurs de projets professionnels, et c’est une dynamique appréciable pour ceux qui ont à cœur de démarrer ou lancer une affaire…
Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, je vous invite à consulter la page Facebook de Lis Thés Ratures informant des événements, dont le salon du 30 septembre, organisés au 69 allée du Forum à Boulogne Billancourt, à deux pas du métro Pont de Sèvres, par l’équipe d’un lieu agréable et généreux au possible… avec un tout, tout nouveau et encore plus tout, tout beau website qui donne envie chanter We are family des Sister Sledge, un tube sorti en 1979.
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