D’où vient le nom du blog ?
— Donc, allez, vagabonds sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l’œil fermé des paradis.
Extrait du poème Grotesques de Paul Verlaine
J’ai choisi, comme bannière du blog, Des acteurs comiques ambulants (en espagnol : Los Cómicos ambulantes) du peintre espagnol Francisco de Goya. La beauté de ce chef d’œuvre, exposé au musée du Prado, ferait presque oublier son sujet : une bande de saltimbanques dont la vocation est de tracer la route au nom de l’art et du spectacle. Cette condition peut paraître romantique, mais il n’en reste pas moins vrai que le tableau offre à admirer la représentation du bas de l’échelle sociale, du fond du panier de l’époque. En somme, il célèbre les damnés de la terre d’alors et, sans aucun doute, d’aujourd’hui. À de rares exceptions, dans une civilisation basée sur la concurrence déloyale et le peu de cas fait de la vie, le destin des artistes est très précaire. Or, leurs voix sont celles de l’inventivité, de la poétique d’exister… N’est-ce pas essentiel ?
Laisse venir, laisse venir psalmodie l’auteur, compositeur, interprète et comédien français Alain Bashung (1947-2009) dans L’imprudence la treizième chanson de son album du même nom sorti en 2002 :
À l’avenir
Laisse venir
Laisse venir
L’imprudence
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