Pour qui est né en Haïti, tous les jours sont « journée de l’Afrique ». Mais comme la célébration est mondiale ne la boudons pas !
Voici la déclaration de poésie destinée aux lecteurs africains des Vagabonds sans trêves :
AFRIQUE
Afrique
Tu n’es pas seule
Mais unique
Sans pareille.
Afriques
au plurielle
aux facettes belles
aux voix fraternelles.
Afrique
Tu n’es pas seule
Mais cosmique
Essentielle.
Christophe-Géraldine Métral
Je vous propose une musique sidéralement aimante de Gustav Holst, Les Planètes Suite, Vénus.
Richard Long, né en 1945, est peintre et sculpteur britannique. Il est considéré comme une figure majeure du courant artistique Land art privilégiant les matériaux communs de la nature (bois, sable, terre, roches…). Richard Long est un grand marcheur qui, dans de nombreuses œuvres, a utilisé comme outils ses pieds.
Website de Richard Long.
Gustav Holst, 1874-1943, est un compositeur anglais, issu d’une famille de musiciens. Il est surtout connu pour sa suite orchestrale Les Planètes, Op. 32, œuvre en sept mouvements correspondants aux planètes du système solaire dans la conception astrologique : Mars, Vénus, Mercure, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.
Le soleil de Tombouctou ( Partie I : Fatalité)
« Le soleil se lève alors sur cette terre rougeâtre et désolée,
Où pauvres hères et drôles languissent dans la pulvérulence,
La vie s’est éteinte à tout jamais dans leur regard oppressé,
Comme elle s’est éteinte sur ces dépouilles battues à outrance,
Le soleil éclaire ces faces où subsiste une étoile d’espérance,
Sa lueur s’attarde sur le visage d’un vieillard débonnaire,
Embrassant ses oripeaux loqueteux qui respirent la misère,
Il lui manque cinq doigts, c’est eux, eux! Dans leur violence.
A quelque encablure de là, sur un étroit lopin desséché,
Un enfant enturbanné et moribond engloutit la terre,
Sa mère le fixe d’un œil vitreux, bras croisés sur sa nudité.
Elle ne marque aucune surprise, les pieds dans la poussière.
Tous sont dans l’expectative d’une liberté volée,
Nul sourire n’illumine le masque terne de leur visage,
Les bourreaux, non loin, ne cessent jamais de les surveiller,
Tout de noir vêtus et leurs armes pointées, écumants de rage.
Le soleil est la seule joie et la seule distraction de ces opprimés,
Le soleil est leur espoir de vivre, il les accompagne chaque jour.
Chaque jour, il les baigne de sa flamboyance telle l’Amour,
Chaque jour, il les quitte pour les laisser à la nuit et à la cruauté. »
‘Voyage entre Cieux et Enfers’; tous droits réservés.