L’association Éthiophile a décerné son prix littéraire, le 30 octobre, au Procope
Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, présenté « avec une réelle émotion, mais sans solennité » (selon ses mots), par le professeur Papa Samba Diop, cet événement aussi chaleureux qu’élégant s’est déroulé dans le salon Diderot, au premier étage du Café Procope…
… le plus ancien café-restaurant de Paris, rue de l’Ancienne-Comédie française.
Le lauréat 2017 est Guy Alexandre Sounda pour son premier roman Confessions d’une sardine sans tête, paru en 2016, aux Éditions Sur le fil. Un texte puissant, original et fascinant auquel Les vagabonds sans trêves ont consacré un article (lire ici).
Le trophée du Prix Éthiophile, créé par Annick Assémian, a été remis à Guy Alexandre Sounda par le romancier, poète et essayiste français Daniel Maximin qui est le président de cette présente édition.
L’intervention de Daniel Maximin, riche de conseils, fut illuminée par l’énergie du poème Commune présence de René Char :
Hâte-toi
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
La professeure Lilyan Kesteloot, chercheuse belge, spécialiste des littératures africaines francophones, a gracieusement donné le chèque en déclarant avoir apprécié la qualité de style des Confessions d’une sardine sans tête.
La musique et le chant étaient de la fête, notamment avec le talentueux danseur, chorégraphe, conteur, musicien Ludovic Parfait Goma de la compagnie Volubilis.
Le lauréat 2016 était le Haïtien Makenzy Orcel avec L’ombre animale, publié chez Zulma.
Et le Prix spécial du Jury de cette édition avait été attribué à la Camerounaise Hemley Boum pour Les Maquisards, paru aux éditions La Cheminante.
Je me dois de préciser que le Prix franco-ivoirien Éthiophile unit deux capitales : Abidjan, haut lieu des Arts et des Lettres de l’Afrique francophone et Paris, siège de l’édition française. Pour son jury international, composé de critiques, d’écrivains et d’universitaires et présidé par l’africaniste Papa Samba Diop, il s’agit de récompenser et de promouvoir des œuvres littéraires exigeantes (romans, contes, nouvelles, poésies, théâtre, essais, biographie) d’Afrique, de la Caraïbe et de l’océan Indien.
Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, en hommage aux excès aussi assassins que fabuleux de l’extraordinaire antihéros des Confessions d’une sardine sans tête de Guy Alexandre Sounda, une magnifique chanson de Léo Ferré : La folie.
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