Le Bel et le bon
Le bel et le bon n’est pas le titre d’un western spaghetti, mais mon invitation à découvrir une notion antique grecque.
Dans KALOS KAGATHOS, l’adjectif kalos qualifie la beauté physique comme la beauté morale.
Agathos désigne le bon, en terme physique, moral ou de qualité de naissance. La synergie entre beauté du corps et beauté de l’âme, beau du dehors et dedans, correspond au kalos kagathos. Les anciens Grecs étaient matérialistes qui aimaient faire confiance à leurs yeux. Êtes-vous comme eux ? Si oui, peut-être est-ce parce qu’en esprit, notre monde est trop héritier des préjugés antiques et pas assez en accord avec nos principes. Car l’apparence, au sens trivial du terme, ne suffit pas à juger la valeur d’une personne : la perception de la beauté est très normative, l’éducation apprend à trouver beaux certains types d’individus et pas d’autres. Que nous en soyons conscients ou non, nous vivons dans un univers de multiples hiérarchies où les stéréotypes pesant sur les caractéristiques physiques orientent, contrarient, brisent, uniformisent les destins… Nos codes culturels laissent croire que des a priori odieux sont naturels. Contre cette logique d’exclusion, cette banalisation de l’injustice, le blog Les Vagabonds sans trêves affirme que l’idéal du beau est vraiment prestigieux quand il n’est pas poursuivi au détriment de la bonté. Donc, quand la quête de la qualité est soucieuse de la richesse vivante de l’humain et du non-humain.
À méditer sur Œillet sauvage (tiré de l’album Les Fleurs Variations) du Marsen Jules Trio.
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