journée internationale des femmes Au théâtre poème
Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, le 8 mars, le Poème 2 ou Théâtre Poème proposait une soirée sur la thématique de l’amour, du désir, de l’érotisme… sous l’égide du dessin de Richard Kenigsman dont la farandole flottait sur le mur.
Pour l’occasion, le philosophe et poète Jacques Sojcher avait invité des artistes femmes.
La première partie de la soirée donnait la parole à cinq femmes de lettres : Véronique Bergen, Sophie Buyse, Victoire de Changy, Lounja Charif, Emmanuelle Pol.
L’écrivaine et philosophe Véronique Bergen, auteure du très remarqué Marilyn, naissance année zéro, chez Al Dante, a lu deux textes opposant les deux facettes de l’actrice et chanteuse américaine.
Autrement dit, sa vision singulière de la femme réelle, en mal de père et d’amour-fusion, fêlée par l’icône sexuelle par excellence du mythe américain.
Sophie Buyse est psychologue et a écrit quatre romans, ainsi que des nouvelles. Elle a offert un texte explorant la figure complexe de la prostituée sacrée, la dignité, les affres et les paradoxes de cette condition antique liée au culte des déesses de la fertilité, comme Isthar à Babylone.
À la faveur d’une question, Sophie Buyse a exprimé son admiration pour l’extraordinaire Vénitienne Veronica Franco.
Veronica Franco est cette courtisane honnête et poétesse à laquelle Les vagabonds sans trêves ont rendu hommage dans un article.
Lounja Charif est l’auteure du roman érotique Désirs voilés chez Pocket (réédition de La Maghrébine) et du recueil de nouvelles La visiteuse de prison.
Dans la lecture de Lounja Charif, une narratrice, partagée entre un mari complaisant et un amant jaloux, confesse avec une vitalité saine et épatante son appétit de la chair.
Victoire de Changy sera publié très prochainement chez Autrement.
Elle a lu la rencontre intime des corps d’une voix calme et prenante.
D’une extrême précision descriptive, l’écriture de Victoire de Changy possède une puissance d’envoûtement troublante.
Auteure de quatre romans chez Finitude, Emmanuelle Pol a fait basculer l’assistance dans la démesure d’un jamais dit : le désir de dévoration mentale et physique de l’autre. C’était terrifiant ! Et magnifique…
Sa narratrice détaille le crescendo fantastique d’une mécanique phagocytaire d’une qualité de violence digne des déesses de la mythologie grecque.
Après le buffet des plaisirs, Passions de femmes, l’ensemble lyrique et poétique de Françoise de Gottal (comédienne), Clotilde van Dieren (mezzo-soprano), Marie Boulenger (pianiste) a joué et chanté la passion au féminin…
Admirez le trio magique de Passions de femmes dans cette vidéo. Pour rappel, le dessin du peintre Richard Kenigsman illustre la couverture du recueil Éros errant de Jacques Sojcher auquel ce blog a consacré un article.
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