À propos
Nous sommes enchantés par la beauté du papillon,
mais nous admettons rarement les changements
qu’il a dû traverser pour y parvenir.
Maya Angelou
À propos de moi
Chemin perso
Dès les premières lueurs de ma mémoire consciente, il y a les livres investis d’un pouvoir surnaturel. Est-ce parce que je viens au jour en Haïti ?
En île d’Haïti insolée & insolente d’éducation magique qui torche le quotidien ingrat d’une main poétique ? Toujours est-il qu’à six ans, quittant la maison de ma tante…
… je traverse l’Atlantique. J’atterris sur la berge européenne d’un plat pays qui paraîtrait petit s’il n’était inattendument déconcertant.
Mes parents habitent en Belgique et ils sont Français : l’une est foncée comme le dos de la main, l’autre, pâle comme le creux.
Avec la traversée des eaux atlantiques débute une métamorphose imprévisible… qui doit beaucoup à l’excédent de bagages de la langue française.
De la découverte du plus rien n’est pareil, déroutant & même étrange comme la folie innommée de la mère bio, les livres sont complices.
Au premier venu, je ne dis jamais : « tu n’es rien », mais « tu contiens l’immensité… à toi de l’explorer sans relâche, intensément »
Marcel Moreau, L’Ivre livre, Christian Bourgois, Paris, 1973, p. 85
De cette histoire, les livres, en particulier le roman et la poésie, ont toujours été les complices. Et la langue française autant la faveur d’un fil d’Ariane infini que les extraordinaires jupes de Marianne sous lesquelles recouvrer la joie d’être émerveillée, déplacée par les rencontres faisant dire : je ne savais pas qu’on pouvait parler, écrire, regarder, aimer, bouger, questionner, réfléchir, créer ainsi…
Nom & bannière du blog
J’ai imaginé
le blog
Les vagabonds
sans trêves
animée par ce
même étonnement
… ou enthousiasme enfant de nouer entre elles les questions littéraire, artistique, éthique, sociopolitique et écologique… Le nom Les vagabonds sans trêves est emprunté à un vers de Grotesques, un poème du poète français Paul Verlaine. Ce choix symbolise l’intérêt porté aux poétiques et aux esthétiques dites subalternes : extra-européennes ou minorisées, secondaires ou marginales qui sont, dans le système de représentations occidentales, considérées comme moins respectables, prestigieuses ou pertinentes. La bannière du blog : Des acteurs comiques ambulants (Los Cómicos ambulantes), une œuvre du peintre espagnol Francisco de Goya, dans le traitement du sujet des saltimbanques, participe du même esprit sensible aux changements de perpective.